La Princesse et le Président
Vous l'avez remarqué comme moi : ce titre a libéré un flot de spéculations sur ce qui avait bien pu se passer entre Valéry Giscard d'Estaing et la Princesse Diana. Tout aussi nombreux furent ceux qui s'interrogeaient sur les raisons qui ont poussé VGE à écrire ce roman.
Est-il devenu gâteux ou voulait-il se vanter de sa séduction ? Avait-il des comptes à régler ? Voulait-il peut-être se replacer sur le devant de la scène ?
Il me semble, après avoir vu ce dimanche soir le Président Giscard d'Estaing sur TF1, qu'il a gardé son élégance et sa finesse. Pas de provocations, pas de règlement de comptes familiaux, juste une démonstration à faire.
En publiant ce roman, VGE veut prouver à ses ennemis autant qu'à ses admirateurs qu'il est un homme libre, libre d'exprimer ses sentiments, ses émotions et tout ce qui a forgé sa personnalité. Pour moi, VGE a toujours été un esthète attiré par les idées belles mais nobles, les passions fondatrices et courageuses et les positions nouvelles qu'il aimait prendre avec un peu d'avance.
Je l'avais apprécié comme Président de la République; il nous montre aujourd'hui en se permettant un trait de franchise surprenant à propos d'une femme, qu'il est redevenu un homme capable d'user, avec élégance et mesure, de la liberté que lui ont rendue les Français en 1981. Il l'avait déjà fait en 2004 avec son projet de traité constitutionnel européen approuvée par tous les chefs d'état des 27, mais les Français avaient répondu "non" à une toute autre question.