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25 juillet 2012

La panne de industrie automobile

"Bernard Lavilliers a décidé d'annuler le concert qu'il devait donner pour le centenaire de l'usine Peugeot à Sochaux (Doubs) en soutien aux salariés du groupe après l'annonce de la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois" ou encore plus fort si c'était possible, Les cinéastes Cédric Klapisch et Luc Besson vont réaliser des "publicités en faveur de l'automobile française", dans le cadre d'une "campagne de mise en valeur" du secteur, a annoncé mercredi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Voilà deux exemples de l'efficacité de l'action gouvernementale. Notre salut viendra de ces fameux intellectuels de gauche. Il faut croire que les 8 000 salariés de PSA Peugeot Citroën auront compris leur malheur. Je ne sais pas si cette mesure suffira à faire bouillir leur marmite.

Peugeot_201Ce que je sais, c'est que pour vendre une voiture, il faut qu'elle soit innovante, qu'elle soit plaisante, qu'elle soit robuste, qu'elle soit bien placée par rapport à la concurrence surtout étrangère. Que l'un arrête de chanter ou que les autres produisent des spots publicitaires pour lesquels ils seront bien payés, ne changera rien au sort des ouvriers de l'industrie française.

Oui mais, F. HOLLANDE a dit : "ce plan est inadmissible en l'état" et là, il a tout dit. Que compte-t-il faire maintenant de concrêt ? Je n'espère rien de lui mais ses électeurs, comme soeur Anne, "ne voient toujours rien venir". Tiendront-ils cinq ans dans la désillusion ?

La Peugeot 201 était "au top" à son époque mais l'automobile a évolué. Nos ministres de gauche ne peuvent pas en dire autant : Léon Blum est toujours leur idole et les syndicats ne comprennent toujours rien à l'économie, ni aux affaires.

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Commentaires
V
J'espère que les lecteurs de "La pomme pourrie" prendront le temps de lire son commentaire. Je l'ai fait et n'ai pas trouvé beaucoup d'arguments pour le contredire. Nous avons là une description cataclysmique de ce qui attend notre société si nous ne faisons rien de fondamental. Evidemment, pour moi et les vingt années qui me restent à vivre (peut-être) je ne vois pas de difficultés insurmontables mais mon horizon se situe en général à 50 ou 100 ans et là, je suis préoccupé autant que "la pomme pourrie".Ne cherchez pas de solutions si vous n'envisagez pas de reconstruire sur une spiritualité universelle. Moi, je parle de la Bible mais je vous laisse le choix des sources et nous en reparlerons. Cordialement PT
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L
Certains électeurs de Hollande le quitteront peut-être dans 5 ans. Pour mieux revenir vers un autre socialiste dans 10 ans. C'est la stupide loi de la politique, en tous cas de celle qui prétend régenter le monde en ne prenant que l'aspect économique comme cadre de la vie humaine . La seule façon de la transgresser aujourd'hui serait de se jeter dans les bras des extrêmes (cela arrivera bien un jour, mais j'espère ne plus être là pour faire face à catastrophe encore plus grande).<br /> <br /> Mais d'autres sont beaucoup moins dupes des discours et des effets de manche. Rassures-toi, camarade de droite, j'en fais partie, donc point de désillusion en vue pour ce qui me concerne. J'ai bien compris que le but premier de ces "gesticulations" était avant tout de minimiser la casse sociale, d'arracher le maximum d'os à ronger et de se constituer un stock de cachets contre la migraine. Si tu connais une façon indolore d'envoyer 8000 personnes à la casse (et tu rajoutes les familles, les sous-traitants, les emplois associés, càd quelques dizaines de milliers en plus qui, eux, ne feront pas les gros titres), merci d'en faire profiter les responsables actuels. Celà aurait d'ailleurs été encore mieux de le faire quelques années avant, quand Petit Gourou avait les rênes en mains, et qu'il avait l'occasion d'influer sur une politique industrielle maison qui n'est sûrement pas devenue catastrophique depuis le 6 mai.<br /> <br /> Merci tout de même de nous épargner le discours sur la mondialisation, la loi du marché, la théorie de Schumpeter. Mais il faut allez au bout du raisonnement et celà, personne ne l'ose. On parle des coûts salariaux (comme si ceux des pays émergents n'allaient pas très rapidement rejoindre les nôtres), certains en sont encore à glorifier l'automobile comme instrument de liberté, on parle d'un mauvais choix de niche (contrairement aux allemands qui, comme d'habitude, auraient fait le bon).<br /> <br /> Non camarade, il ne suffit pas qu'une voiture soit innovante, robuste et pas chère pour qu'elle se vende. <br /> <br /> L'innovation, on s'en servait jusqu'à une époque pas si lointaine pour que nos voitures consomment moins. Au lieu de se servir de ce gain pour alléger nos véhicules par exemple, on les a agrandies, alourdies, suréquipées, surcrashtestées. <br /> <br /> Ce qui était à la fois robuste et autoréparable ne l'est plus (ben dame, fallait bien que les garagistes vivent, dommage que la majorité d'entre eux aient disparus au profit de concessionnaire racketteurs entre temps).<br /> <br /> Quant au "pas cher", c'est peut-être vrai (relativement) à l'achat pour du bas de gamme fabriqué en Tchéquie, mais que penser d'un budget annuel voiture lorsqu'il atteint le prix d'achat de ce même véhicule.<br /> <br /> Ce que personne n'ose dire, c'est tout simplement que le concept même de véhicule individuel est en passe de mourrir. Celui de papa, je veux dire. On fait mine de le maintenir en vie pour faire durer le "rêve" (ou le cauchemar pour un nombre toujours plus grand de personnes). A coup de vehicules "propres" ou électriques (15 réacteurs nucléaires à construire alors que personne n'en veut chez lui). Avec des voitures hybrides. Avec des piles à hydrogène ou autres avatars. Avec des carrosseries entièrement recyclables, voire biodégradables. Juste un autre façon de consommer en somme. Où l'on serait une fois encore à la merci des "génies" de l'industrie et de certains financiers qui les soutiennent en dépit de tout bon sens. Car c'est bien de celà qu'il s'agit. Pourquoi devrions-nous tolérer collectivement la grande casse généralisée de PSA, alors que les mêmes ont largement profité des routes et réseaux construits pour faire tourner leur entreprise (tant pour leurs usines que pour les véhicules qu'ils y construisent), profité des crédits impôts recherche, profité des bonus-malus (y compris pour des véhicules fabriqués à l'étranger), profité des aides de l'état pour garder la tête hors de l'eau pendant la crise. Pourquoi devrions-nous accepter sans réagir la mise en place d'un système où au nom des droits d'une entreprise privée nous refuserions d'intervenir dans la politique industrielle, mais nous devrions encore une fois prendre en charge ses ratés et ses conséquences, l'indemnisation massive du chômage qui va bien au-delà des 8000 suppressions de postes annoncées. Ils veulent rester libres chez PSA ? Eh bien soit, mais alors, faut que la liberté soit totale. Et les risques encourus aussi alors.<br /> <br /> Mais, quoiqu'ils fassent, ils sont finis. Tout comme Renault qui joue dans la même cour. Tout comme Dacia et autres constructeurs d'Europe centrale low coast. Tout comme Mercedes, Audi et Porche qui tablent sur le luxe.<br /> <br /> Il n'y a que les chinois qui ont compris les enjeux de l'avenir. Comme ils ne sont pas plus cons que nos stratèges occidentaux, complètement sclérosés dans leur façon de penser à sens unique, ils sont entrain de s'apppuyer sur leur courte expérience de l'économie de marché. Ils ont bien compris que ce mode de consommation n'est pas tenable. Face à des statistiques qui leur prouvent qu'une Chine vivant au rythme américain accapare la totalité des réserves mondiales en trres agricoles, en matière première, en énergie fossile et en uranium, face aux monstrueux dégats sur l'environnement que même les plus sceptiques reconnaissent, face à une urbanisation destructrice et inadaptée, face à ces enjeux majeurs, ils sont en première ligne pour penser d'autres façons de vivre ensemble. Et l'automobile en en tête de leurs cauchemars. Leurs urbanistes réfléchissent aux villes nouvelles où le véhicule individuel devra se faire rare, voire disparaître à certains moments. Pourquoi ? Occupation de l'espace public et consommation, c'est pas plus compliqué. On ne peut plus se permettre de bouffer des terres pour construire des routes toujours plus larges ou fabriquer du carburant soit disant vert. Voilà pourquoi le transport individuel motorisé est appelé à diminuer de façon drastique, même et surtout dans nos sociétés habituées au toujours plus.<br /> <br /> Ni Hollande, ni son prédescesseur, ni leurs dauphins désignés ne sont à la hauteur de ce défi.<br /> <br /> PS : Si la compétence première d'un syndicaliste doit être de connaitre l'économie et les affaires, j'exige la réciprocité de la part de nos entrepreneurs et hommes d'affaires. Une compétence et une sensibilité indiscutables dans la gestion humaine. Et un minimum d'ouverture d'esprit envers l'économie alternative.
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