Le P.S. = très primaire pour tant d'ambitions perso.
Si autrement, vous risquiez de vous ennuyer, autant avoir regardé l'émission de PUJADAS sur FRANCE 2 ce jeudi soir. C'était instructif quoique décevant. Peut-être un peu choquant de voir que France 2 dépense l'argent de la redevance audio-visuelle pour la publicité du parti socialiste.
C'était instructif parce que vous savez maintenant qu'il n'y a rien à attendre du parti socialiste, ni projet social, ni fondement humaniste, ni foi dans l'homme, ni confiance dans la jeunesse, ni conviction dans l'avenir de l'Afrique, ni ambition dans la compétition avec les pays émergeants (Chine, Indes, Brésil,etc); c'est décevant parce que les électeurs de la gauche vont être, à juste titre, vraiment désespérés.
A contrario, si l'on offrait à une entreprise ou un organisme d'intérêt général une émission de deux heures de publicité payée par le contribuable, je suis persuadé que l'émission aurait été mieux préparée et plus pugnace.
Là, David PUJADAS n'a pas été très inventif, le décor était tristounet, les caméras timides et, en fin de compte, on a vu six candidats à la candidature pas très brillants, peu incisifs dans leur critique, très vagues sur les programmes et peu rassurés entre eux. Au fond, j'ai vu une assemblée de comptables qui comptait les sous ! Pas d'audace, pas de grandes idées. J'y reviendrai mais ces six-là ne proposent rien qui vaille la peine de faire des primaires, et rien qui justifie leur candidature à la présidentielle.
Pour moi, qui voulais voir l'émission entière, il n'y a plus de doutes : je ne voterai pas pour le candidat du P.S. Les deux qui s'en sont le mieux tirés, ce sont Montebourg et Valls à égalité mais ils ne seront pas élus. Les quatre autres : à la poubelle ! Ségolène : aigrie et quatre ans de plus, Martine : sûre d'être la bonne mais lourde comme un tank et elle traîne le boulet des 35 h, François : agressif et aux abois devant les deux chasseresses et Baylet : de passage pour prouver aux radicaux qu'il est toujours là.
Le comique dans l'affaire puisqu'il y a toujours du comique dans chaque situation, c'est la déclaration de Jacques DELORS à la presse, avant l'émission, qui dit : "Martine est en grande forme". Fallait-il qu'il se mobilise, le papi de 86 ans qui n'avait pas osé être candidat en 1995 craignant de ne pas avoir de majorité pour conduire sa politique ? Aujourd'hui, serait-ce la majorité de Martine AUBRY qui changerait ou ses idées par rapport à son papa ?