Faut-il qu'il soit génial notre président ?
Lorsqu'un homme approchant la soixantaine arrive à traiter autant de problèmes graves tout en se réservant du temps pour une vie privée chaotique, il faut reconnaître ses capacités.
Lutter pour plus d'emplois en faisant les yeux doux aux entreprises, c'est un sacré programme. Se battre contre le chômage et se trouver face à des licenciements massifs (La Redoute, Peugeot, Good Year, Mory), soit des milliers de licenciements, c'est un challenge surhumain. Maîtriser les dérapages racistes dans plusieurs villes à la fois, c'est un enjeu de société. Faire la guerre en Centrafrique et au Mali avec une armée mal équipée et démotivée, seul contre le reste du monde, c'est un engagement téméraire. Essayer de changer de politique sans être soutenu par son aîle gauche trahie, c'est un signe de confusion. Prétendre établir des relations confiantes avec l'Allemagne pour une Europe plus forte au moment où la France se coupe de ses partenaires traditionnels par une politique utopique, c'est une forme d'isolationnisme.
Ajouter à ces tourments un empilement d'aventures d'ordre personnel, c'est avoir oublié qu'un homme d'Etat digne de ce nom choisit de renoncer à sa vie privée en acceptant les plus lourdes responsabilités du pays. Ce n'est pas seulement une affaire de dignité mais aussi une question d'organisation pour ce président qui s'expose à tous les dangers en circulant à scooter dans Paris en pleine nuit accompagné d'un seul garde du corps, alors qu'en général ce même président est protégé, à nos frais, par un énorme service de sécurité.
Personne ne m'empêchera de penser que F. HOLLANDE ne prend pas les Français au sérieux. Dans la vallée de la Bruche, je connais les difficultés des habitants qui ont du mal à vivre dignement. Lui et ses partisans ont oublié nos réalités.