La démocratie sur la sellette.
La démocratie est née en Grèce au VI ème siècle avant Jésus-Christ, donc elle est vieille de 2 700 ans.
SOCRATE, PLATON et ARISTOTE, à cette époque, avaient beaucoup réfléchi à cette forme de gouvernement très innovatrice. Bien plus tard, Winston CHURCHILL, Premier Ministre anglais, disait : "La démocratie est le pire des régimes à l'exception de tous les autres". Il avait beaucoup d'humour !
A huit jours de l'élection présidentielle en France, la démocratie mobilise énormément de personnes, de médias, d'institutions de sondage. Vous-même, comme moi, avez dû passer beaucoup de temps devant la "petite lucarne" ou à lire la presse. En tous cas, je l'espère. Que serait la démocratie, si le peuple qui exerce le pouvoir au moment des élections, ne prenait pas très au sérieux le droit de vote qu'il tient de la Constitution Française ?
Malheureusement, je n'en suis pas si sûr. D'une part, il y a toujours trop d'abstenstionnistes en France et je suis partisan de rendre le vote obligatoire, sous peine d'amende, comme dans certains pays voisins. D'autre part, je suis persuadé que beaucoup de Français vont voter sans avoir pris la peine de s'informer sérieusement des enjeux électoraux et des programmes des candidats. La responsabilité des journalistes n'est pas mince dans cette banalisation du vote mais celle du monde politique est encore plus grave. Combien avez-vous vu de nos hommes politiques s'engager pour leurs idées, soutenir publiquement leur candidat et réunir leurs citoyens pour faire de la pédagogie ? Sénateurs, députés, conseillers généraux et maires seraient bien inspirés de se grouper dans une belle salle pour nous expliquer de quoi il s'agit !
J'ai besoin de connaitre l'avis de chacun de ceux qui ont déjà eu ma confiance afin de ne pas faire d'erreur dans ce choix du président. Je souhaite que ces élus à la base de la pyramide démocratique -juste au-dessus de nous- prennent position. Ils doivent bien savoir, eux, qui ferait le meilleur travail au sommet et avec quelle équipe ?
Ne nous y trompons pas, aller voter dimanche prochain pour un président c'est aussi renoncer pendant les cinq années suivantes à nous plaindre de notre choix. Ce vote n'est pas un acte romantique mais un geste responsable qui orientera la France.