Cà ira, çà ira, çà ira !

Vous êtes sûrement, comme moi, assez souvent déçus voire énervés par la tiédeur, la mollesse de nos contemporains lorsqu'il s'agit : des amateurs de football devant les erreurs de Domenech, des centristes traditionnels face aux manoeuvres de Bayrou, du culot des Chinois qui veulent dicter leur volonté à Obama au sujet du Dalaï Lama, du manque de retenue dans les revenus de certains patrons, de certains syndicats qui induisent en erreur ceux qui les écoutent, de quelques hommes ou femmes politiques qui ne pratiquent bien que la langue de bois.

Mais je suis aussi très triste lorsque je constate que peu d'efforts sont faits pour informer honnêtement le citoyen sur ses droits mais aussi ses devoirs. "Même dans une bonne pomme, il y a des pépins" et la défense des droits acquis nous mène quelques fois droit dans le mur. La fermeture de certaines entreprises vient de la rigidité des dirigeants autant que de la crispation du personnel. Les lois Auroux voulaient créer un dialogue dans l'entreprise mais il y manquait le respect de l'autre. L'entreprise qui marche, est le résultat d'un partenariat triangulaire dans l'égalité entre le management, le capital et le travail. Aucun des trois ne peut se mettre durablement en roue libre.

La Bible avait mis en scène le buisson ardent pour aider Dieu, le Dieu unique, à communiquer avec Moïse. Nous avons à réinventer la communication sincère au XXIème siècle et il faut l'installer à tous les niveaux : parents/enfants, maîtres/élèves, prêtres/fidèles, patrons/employés, police/citoyens, gouvernement/peuple et bien d'autres encore.

Mettons-y un peu plus d'énergie aussi... pour réussir. Je me souviens d'un inspecteur général de l'UAP qui avait pris l'habitude de faire suivre sa signature sur les circulaires internes par les mots : "Brûler pour enflammer". (A savoir que le buisson ardent de la Bible, comme l'inspecteur, brûlait mais ne se consumait pas.)