Peur de ses propres idées ?

"La célébration du mariage pour tous sera assurée "dans chaque commune de France au nom de l'égalité des droits", a affirmé mercredi la garde des Sceaux Christiane Taubira, au lendemain de déclarations de François Hollande interprétées comme un recul sur le mariage homosexuel."

Il suffit de réunir quelques dizaines de maires de toute tendance politique, effrayés par ce mariage d'opérette pour qu'aussitôt François HOLLANDE tremble de peur et promette de respecter "la liberté de conscience". Est à dire que le mariage homosexuel pourrait choquer certaines consciences républicaines de droite comme de gauche ?

Encore pire, peut-on imaginer le ministre de la justice, aussi appelé garde des sots, obligé de rappeler à l'ordre le chef de l'Etat lui-même ? Dans quelle république sommes-nous ? M. HOLLANDE, une loi est une loi et elle s'impose à tous les français mais en particulier aux officiers d'état civil.  Sachez aussi, M. HOLLANDE qu'un maire ne peut donner délégation à un adjoint pour célébrer un mariage que dans des conditions très précises fixées par la loi, mais jamais pour fuir ses responsabilités. La liberté de conscience n'y figure pas. Ni les caprices des uns ou des autres. Si ce mariage homosexuel est si important pour le pays, M. HOLLANDE, faites-en une loi mais n'y allez pas à reculons. Un peu de courage que diantre et autant d'honnêteté si possible.

Comments

[lapommepourrie]

Monsieur l'ancien maire,

Préférez-vous l'hypocrisie qui consiste à faire semblant d'avaler les couleuvres pour se défausser sournoisement sur un adjoint un peu moins "moraliste" pour rester poli. C'est pourtant ce qui serait arrivé puisque le code autorise les délégations à un adjoint. Les raisons, on peut toujours en trouver, surtout que le nombre des mariages unisexes a peu de chances d'exploser. A partir du moment où la commune en tant que telle assume ses devoirs, je ne vois pas le problème. Dans un autre domaine touchant pourtant d'aussi près la morale et l'éthique personnelle, je pense à l'avortement, on a autorisé la liberté de conscience à tous les chefs de service dans les hôpitaux, à condition que l'acte puisse être réalisé dans ces mêmes hôpitaux. Cet aménagement n'a fait hurler personne à l'époque, sauf peut-être ceux qui souhaitait interdire pûrement et simplement l'avortement. Onze lignes contre douze, c'est bon ?