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4 janvier 2011

Guillaume Pépy entre Sncf et syndicats

Le train 4295 reliant Strasbourg à Nice et Port Bou était poursuivi par les malchances. D'après les conclusions de l'enquête proposée au ministre des transports, c'est ce qu'il faut retenir. Et maintenant que l'on sait qu'il y a juste eu une série de malchances, ce n'est évidemment la faute à personne. On verra plus tard s'il y a lieu de sévir.

Pour moi, simple client de la SNCF, la vérité est différente : elle se trouve ailleurs; là où on ne la cherche pas, mais alors pas du tout. De peur de la voir jaillir au grand jour.

tgv_estJe commencerais par Guillaume Pépy, le président, qui doit assumer les fautes et les erreurs, les siennes et celles de ses collaborateurs. Il n'est pas avare d'excuses mais tout sec lorsqu'il fallait prévoir et solutionner. Ensuite, nous avons Barbara Dalibard, directrice générale SNCF Voyages; responsable évidemment de la mission essentielle de la SNCF qui est de transporter des voyageurs payants. Elle joue le rôle du paratonnerre mais ne risque pas grand'chose si ce n'est de changer de service prochainement.

Finalement, pour ne pas désespérer le personnel de cette ligne - et d'ailleurs des autres, car les incidents se multiplient - les syndicats se mobilisent pour dire que la direction en demande de trop à ses cheminots. C'est simple, sous prétexte de faire des vilaines économies, on en arriverait à solliciter la conscience professionnelle des cheminots. On exigerait de ces pauvres agents de la SNCF de faire leur devoir, d'honorer leur contrat de travail, d'assumer leur responsabilité.

Je propose de dire tout simplement que la vraie faute revient aux voyageurs qui n'avaient qu'à rester chez eux entre Noël et Nouvel An au lieu d'embêter la SNCF, son président, sa directrice générale, ses syndicats qui respectent toujours très bien le droit de grève, le droit de retrait, le droit aux congés, le droit du travail, le droit à la retraite anticipée et le droit d'envoyer promener les voyageurs importuns.

Ceux de la SNCF oublient seulement la fierté légitime de leurs anciens qui mettaient leur honneur à assumer leur mission.

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Commentaires
J
Il est clair que la plupart des syndicats, qui ne représentent déjà que 8 % des salariés en France, profitent de l'écho qu'ils ont dans la presse écrite et à la télévision pour faire croire qu'ils ont du poids dans la sociétée. En réalité, les dirigeants de ces syndicats sont très peu compétents. Ils n'ont aucune vision d'un avenir quelconque et se cramponnent à ce qui existe déjà : les soi-disants acquis sociaux, les luttes de 1937 et celles de 1968, les principes anciens du communisme et du socialisme qui sont largement dépassés. Mais aucune idée nouvelle à défendre dans un monde qui se globalise. Pourquoi leur donne-t-on autant de place dans les médias ? Question sans réponse à ce jour !
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P
Je partage tout à fait votre analyse. Depuis le début, cette histoire du "Strasbourg Port-Bou" m'a parue bizarre. Comment a-t-on pu laisser partir un train avec un conducteur n'ayant plus que quelques heures d'autonomie, qui a imposé son rempplacement à Belfort. Comment expliquer que la relève n'était pas prévue à Belfort, et qu'il ait fallu faire venir un conducteur depuis Lyon en taxi? Pas d'autre explication possible que l'irresponsabilité de ces cheminots, voire la volonté de nuire à l'entreprise, en d'autres termes: sabotage.<br /> Ce matin, G. Pépy complétait son explication et l'on découvre l'existence à la SNCF de la "grève Réveillon": on pose un préavis de grève pour un motif quelconque, pour pouvoir passer le réveillon chez soi. Quel sens du devoir, quel respect pour le client, quel sens moral...<br /> Devant cette dérive de la SNCF, tombée sous le contrôle d'une mafia syndicale sans foi ni loi, il n'est pas d'autre issue que de dissoudre cette société et de confier le transport ferroviaire à des sociètés d'exploitation strictement privée.<br /> A titre de modeste citoyen exaspéré par cette chienlit syndicale dans tous les services publics, et spécialement dans les transports, je réagis en boycottant presque systématiquement le train en lui préférant la voiture, outil merveilleux de liberté individuelle. Pour réduire le pouvoir de nuisance des syndicats de cheminots, voyagez en voiture!
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F
bien vu Pierre, tu me semble etre en super forme malgre tous les reveillons.
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