Guillaume Pépy entre Sncf et syndicats
Le train 4295 reliant Strasbourg à Nice et Port Bou était poursuivi par les malchances. D'après les conclusions de l'enquête proposée au ministre des transports, c'est ce qu'il faut retenir. Et maintenant que l'on sait qu'il y a juste eu une série de malchances, ce n'est évidemment la faute à personne. On verra plus tard s'il y a lieu de sévir.
Pour moi, simple client de la SNCF, la vérité est différente : elle se trouve ailleurs; là où on ne la cherche pas, mais alors pas du tout. De peur de la voir jaillir au grand jour.
Je commencerais par Guillaume Pépy, le président, qui doit assumer les fautes et les erreurs, les siennes et celles de ses collaborateurs. Il n'est pas avare d'excuses mais tout sec lorsqu'il fallait prévoir et solutionner. Ensuite, nous avons Barbara Dalibard, directrice générale SNCF Voyages; responsable évidemment de la mission essentielle de la SNCF qui est de transporter des voyageurs payants. Elle joue le rôle du paratonnerre mais ne risque pas grand'chose si ce n'est de changer de service prochainement.
Finalement, pour ne pas désespérer le personnel de cette ligne - et d'ailleurs des autres, car les incidents se multiplient - les syndicats se mobilisent pour dire que la direction en demande de trop à ses cheminots. C'est simple, sous prétexte de faire des vilaines économies, on en arriverait à solliciter la conscience professionnelle des cheminots. On exigerait de ces pauvres agents de la SNCF de faire leur devoir, d'honorer leur contrat de travail, d'assumer leur responsabilité.
Je propose de dire tout simplement que la vraie faute revient aux voyageurs qui n'avaient qu'à rester chez eux entre Noël et Nouvel An au lieu d'embêter la SNCF, son président, sa directrice générale, ses syndicats qui respectent toujours très bien le droit de grève, le droit de retrait, le droit aux congés, le droit du travail, le droit à la retraite anticipée et le droit d'envoyer promener les voyageurs importuns.
Ceux de la SNCF oublient seulement la fierté légitime de leurs anciens qui mettaient leur honneur à assumer leur mission.