Pourquoi blanchir Polanski ?

Le cinéaste Roman Polanski a été arrêté à sa descente d'avion à ZURICH (Suisse) par la Police suisse qui agissait en exécution d'un mandat d'arrêt international daté de 2005. Le Ministre de la Justice des USA va réclamer l'extradition de Polanski qui doit répondre du viol d'une fille de 13 ans en 1977 aux Etats-Unis.

En droit pénal américain, il risque jusqu'à 20 ans de détention s'il est extradé et il n'y a pas de prescription.

Faut-il passer l'éponge parce qu'il s'agit d'un cinéaste de talent ? Faut-il laisser courir parce que la victime qui a 45 ans aujourd'hui, renonce aux poursuites ? Faut-il laisser croire aux peuples que si l'on est puissant et connu, on peut espérer échapper à une condamnation ? Certainement non aux trois questions.

Comment peut-on imaginer qu'un acte aussi grave qu'un viol peut être traité avec mansuétude parce que son auteur est connu et talentueux ? Tous ceux qui signent des pétitions ou interviennent bruyamment en faveur de Polanski, devraient apprendre par coeur les premières lignes de notre "Déclaration des Droits de l'Homme" et les réciter chaque matin devant la glace.

Seule ombre à mes certitudes : la police suisse et les américains n'ont pas mis beaucoup d'ardeur à retrouver leur coupable qui voyageait sous leur nez sans se dissimuler, et occupait une villa en Suisse qui lui appartient officiellement.