Etre à l'écoute
Je ne vois pas comment un chef d'état pourrait ne pas être à l'écoute du pays et je vois aussi peu comment un citoyen pourrait se dispenser d'être à l'écoute du Président de la République. Je me suis donc installé confortablement devant la "petite lucarne" et j'ai écouté.
Comme vous avez dû faire la même chose si votre emploi du temps vous le permettait, je n'ai pas besoin de passer en revue toute la conférence de presse du jeudi 5 février.
J'ai retenu tout spécialement deux passages qui m'ont plu et rassuré :
1) l'attitude du Président envers les membres de son équipe; il a cité et rendu hommage plusieurs fois à François Fillon, il a soutenu Rachida Dati au sujet de son action de Garde des Sceaux et valorisé son engagement dans les élections européennes aux côtés de Michel Barnier, il n'a pas accablé Rama Yade pour son refus de se présenter à ces élections et il a maintenu explicitement sa confiance à Bernard Kouchner dans un moment où celui-ci doit faire le compte de ses vrais amis.
2) à l'occasion de l'évocation de l'éventuelle levée de l'excommunication des traditionnalistes, Nicolas Sarkozy a fait preuve d'une grande précision en parlant de Monsieur Williamson. Celui-ci, en effet, n'a pas droit au titre de Monseigneur, tout simplement parce qu'il n'est pas évêque, n'ayant jamais été nommé par le Pape. Aussi peu d'ailleurs que ses trois compères ! Beaucoup d'intervenants et de journalistes commettent au contraire cette grave erreur.
Pour le reste, j'ai apprécié les déclarations du Président qui connait parfaitement bien ses sujets, sait les analyser clairement et propose des solutions crédibles. Nous verrons le 18 février comment les partenaires sociaux vont prendre part au débat sur la sortie de crise. En France, il y a vraiment un pilote aux commandes.
La plupart des sujets importants ayant été abordés dans ce blog, il n'est sans doute pas utile que j'y revienne ce soir.