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6 février 2009

Etre à l'écoute

Je ne vois pas comment un chef d'état pourrait ne pas être à l'écoute du pays et je vois aussi peu comment un citoyen pourrait se dispenser d'être à l'écoute du Président de la République. Je me suis donc installé confortablement devant la "petite lucarne" et j'ai écouté.

Comme vous avez dû faire la même chose si votre emploi du temps vous le permettait, je n'ai pas besoin de passer en revue toute la conférence de presse du jeudi 5 février.

J'ai retenu tout spécialement deux passages qui m'ont plu et rassuré :

1) l'attitude du Président envers les membres de son équipe; il a cité et rendu hommage plusieurs fois à François Fillon, il a soutenu Rachida Dati au sujet de son action de Garde des Sceaux et valorisé son engagement dans les élections européennes aux côtés de Michel Barnier, il n'a pas accablé Rama Yade pour son refus de se présenter à ces élections et il a maintenu explicitement sa confiance à Bernard Kouchner dans un moment où celui-ci doit faire le compte de ses vrais amis.

2) à l'occasion de l'évocation de l'éventuelle levée de l'excommunication des traditionnalistes, Nicolas Sarkozy a fait preuve d'une grande précision en parlant de Monsieur Williamson. Celui-ci, en effet, n'a pas droit au titre de Monseigneur, tout simplement parce qu'il n'est pas évêque, n'ayant jamais été nommé par le Pape. Aussi peu d'ailleurs que ses trois compères ! Beaucoup d'intervenants et de journalistes commettent au contraire cette grave erreur.

nicolas_sarkozyPour le reste, j'ai apprécié les déclarations du Président qui connait parfaitement bien ses sujets, sait les analyser clairement et propose des solutions crédibles. Nous verrons le 18 février comment les partenaires sociaux vont prendre part au débat sur la sortie de crise. En France, il y a vraiment un pilote aux commandes.

La plupart des sujets importants ayant été abordés dans ce blog, il n'est sans doute pas utile que j'y revienne ce soir.

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Commentaires
R
En réalité, la proposition d'une meilleure répartition des bénéfices est une fumisterie. <br /> A l'heure de la mondialisation, pour les grands groupes réduire le dividende aurait le même impact que d'augmenter les salaires, les charges sociales ou les impôts. Le ratio dividende/capital investi chutant les capitaux auraient tendances à partir vers des cieux plus cléments. Il est donc peu probable que les conseils d'administration s'orientent vers ce choix. Une loi aurait un effet encore plus désastreux. <br /> La réalité économique est ainsi, le capital qui est une valeur abstraite, est beaucoup plus puissant et fluide que le travail qui représente des personnes. <br /> Au niveau des PME, le problème se pose certainement moins si ce n'est que les résultats sont moins importants en volume et que ce type d'entreprise a souvent plus besoin d'investissement et préfère ne pas sortir de l'argent. <br /> <br /> Au niveau des rémunérations, je dois avouer que notre président adoré n'est pas trop mauvais (vous aurez compris que je ne suis pas un fan de ce monsieur désolé :)). D'un autre côté c'est la moindre des choses que l'Etat contrôle les sommes qu'il prête. Si le gouvernement avait le courage de s'attaquer aux contrats des très grands patrons, ça serait bien : ils ne sont pas en tant que salariés les responsables de la crise mais moralement leurs rémunérations sont choquantes surtout quand ils bossent mal.
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V
Les trois tiers selon Nicolas Sarkozy correspondent à une idée qui parait saine : les bénéfices d'une entreprise devraient être répartis par tiers entre les salaires, les dividendes et les nouveaux investissements. Bonne idée que le Général de Gaulle avait encouragé en créant la participation dans l'entreprise dans les années 1960. Beaucoup d'entreprises le pratiquent, d'autres l'adaptent à leur situation particulière et d'autres encore ont une politique à courte vue qui ne peut conduire qu'au désastre. <br /> L'influence d'un président est-elle suffisante pour garantir une application dans la durée ? Non, pour autant est-il possible de légiférer dans un tel domaine ? Aucune loi ne peut "coller" d'assez prêt à chaque cas particulier. Peut-on compter sur la sagesse des chefs d'entreprise ? Pas toujours; la solution réside sans doute dans le dialogue social dans le pays et surtout dans l'entreprise; certains pays sont plus avancés que d'autres. Les syndicats ont un rôle à jouer qui les obligerait à gagner en crédibilité, à prendre en compte avec réalisme les mécanismes économiques et les patrons ont à évaluer plus honnêtement la contribution respective du capital et du travail.<br /> Sur la question des rémunérations excessives en cas de mauvais résultats, nul ne peut approuver la situation actuelle mais je salue la détermination de Sarkozy et d'Obama. Cela va-t-il durer ? C'est une question de rapport de force entre les milieux des affaires et le gouvernement. Une loi ne peut pas tout régler, n'oublions pas que nous sommes dans un pays de libre entreprise et du libéralisme, même si je souhaite y mettre des limites.
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R
Vous ne vous interrogez pas sur les trois tiers ? Pourquoi ils ne sont pas en application depuis des années et pourquoi les "dirigeants" s'exécuteraient ? Suer simple injonction de sarkozy ? <br /> <br /> Pour rappel les grands banquiers de Wall Street ont touché 18 milliards de dollars au titre de 2008 c'est à dire pour la période pendant laquelle ils ont mis leurs banque en faillite.
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J
On peut se demander à quoi sert une conférence comme jeudi soir. Les partisans font cinfiance; les opposants ne croient pas un mot et il y a sûrement un tas de personnes qui écoutent mais ne comprennent pas vraiment les réponses. Par exemple ceux qui veulent de l'argent tout de suite. Bien sûr, qu'on prendrait tous, une petite somme mais il nous la faudrait chaque mois et alors d'où viendrait cet argent ? Le prendre aux riches comme disent des syndicalistes un peu bornés, mais on sait bien que cela n'irait pas loin. Alors, sarkozy dit qu'il faut gagner cet argent. Les simplistes pensent tout de suite : je vais demander une augmentation au patron mais lui, d'où prendra-t-il de quoi me payer cette augmentation ? Connaissez-vous beaucoup de patrons autour de nous qui seraient assez riches pour le payer de leur poche ? moi pas ! Alors, de nouveau, il faut le gagner par les affaires. La CGT, FO, la CFDT ne veulent pas entendre ça; il n'y a qu'à distribuer un pécule à chaque ménage.<br /> Je crois que Sarkozy a raison de passer d'abord par l'industrie qui doit produire, ensuite il faut vendre cette production de préférence à l'étranger et ensuite on peut distribuer le bénéfice et là Sarkozy a une bonne idée avec les trois tiers : salariés, actionaires, investissements. On va voir ce qui se passera avec les syndicats le 18. J'ai un peu peur qu'ils disent: on veut tout, tout de suite.
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