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Vu du Donon
31 janvier 2009

La grève contre la crise

Une partie de la population française s'inquiète de l'évolution de la crise financière et économique que connait le monde. Même les 75 % de Français qui ne la ressentent pas du tout dans leur porte-monnaie, s'inquiètent de savoir de quoi sera fait leur avenir : devront-ils se serrer la ceinture ?

Un sondage du 30 janvier 2009 fait par OpinionWay pour "Le Figaro" et pour "LCI" nous indique que 71 % des 1 048 personnes interrogées disent que Nicolas Sarkozy fait preuve de détermination face à la crise et seulement 22 % des mêmes personnes estiment que la gauche ferait mieux.

greve_3Et pourtant, il y avait du monde dans les rues jeudi dernier. Les syndicats annoncent 2,5 millions de manifestants et la Police en a vu 1,08 millions dans l'ensemble du pays. Si on prend la moyenne de ces deux estimations, on peut tabler sur 1 790 000 manifestants. Cela fait 6,48 % de la population active du pays (chiffres de l'Insee selon méthode du BIT). On se rappellera qu'il y a 8 % de syndiqués en France. Les syndicats n'ont donc pas pu mobiliser tous leurs adhérents et très peu de non-syndiqués ont participé à ce mouvement.

Cela signifie que la plupart des Français ne voit pas dans une grève la solution aux inquiétudes. Et ils ont parfaitement raison.

Si la grève peut constituer une arme contre un patron ou un gouvernement qui ne veut pas négocier sur des décisions qu'il doit prendre, en revanche une grève n'a aucun sens lorsque l'adversaire est une crise internationale. Connaissez-vous beaucoup de démocraties modernes où l'on fait grève contre la crise ? Les syndicats français devraient expliquer mieux quels sont les enjeux. Ils auraient plus d'adhérents si leurs propositions étaient plus réalistes.

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Commentaires
A
"...Même les 75 % de Français qui ne la ressentent pas du tout dans leur porte-monnaie, s'inquiètent de savoir de quoi sera fait leur avenir..."<br /> Tout d' abord, je ne suis pas sûr de l' exactitude du chiffre. Question de source peut-être?<br /> Pour autant, ce n' est pas parcequ' on n' est pas "touché" qu' il ne faille pas agir.<br /> Si cela permet d' éviter des suites néfastes, l' action est utile.<br /> Où en seraient toutes les diverses organisations caritatives, si seuls ceux qui sont concernés par un problème les soutenaient?<br /> Je mange à ma faim, donc c' est pareil pour les autres. Les Restos du coeur, n' auront pas mon argent. Que penserais-tu d' une telle attitude?<br /> <br /> "...71 % des 1 048 personnes interrogées disent que Nicolas Sarkozy fait preuve de détermination face à la crise et seulement 22 % des mêmes personnes estiment que la gauche ferait mieux..."<br /> Faire preuve de détermination signifie-t-il automatiquement utiliser les "bons arguments" et trouver les bonnes solutions?<br /> Tous les dictateurs, qu' ils soient du passé ou du présent et quelle que soit leur origine géographique ont fait ou font preuve de détermination.Ont-ils raison pour autant? Pas sûr.<br /> Que la gauche n' aie pas d' autres solution à présenter, d' accord. Et en plus ils ne sont pas au pouvoir.<br /> La différence entre les "manifestants" et les syndiqués, tient peut-être à l' organisation même?<br /> Rappelons qu' en France les syndicats professionnels n' existent pas. <br /> De plus la "culture syndicat" n' est pas répandue, comme en Allemagne, par exemple.<br /> La crise est bien internationale, je suis d' accord, mais je ne trouve pas illogique que le personnel de certaines entreprises risquant de fermer ou d' être délocalisées pour le bénéfice des actionnaires, aient peur pour leur avenir.<br /> <br /> "...la plupart des Français ne voit pas dans une grève la solution aux inquiétudes.." <br /> Au moins une grève permet-elle de montrer son inquiétude face à un avenir de plus en plus incertain.
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J
Même si une grêve ne sert à rien, elle a le mérite pour les syndicats de mesurer leur influence, les uns par rapport aux autres. C'est pour ça qu'ils portent leurs drapeaux. On compte les drapeaux et on sait qui est le plus fort. Ce qui m'interpelle c'est la tenue des grévistes: ils sont souvent très agités, très hilares, quelquefois avec des accessoires voyants. Bref, la grêve n'est pas à prendre au sérieux. Il faut simplement occuper la rue. Qui a déjà fait la différence entre le nombre de grévistes manifestant et le nombre de salariés qui restent simplement à la maison ? Il faudrait faire pointer les manifestants à l'entrée du cortège; on saurait combien ils sont. Tant qu'on y est, on devrait décompter le nombre de sympathisants qui ne sont pas grévistes, par exemple le PS, le PCF ou le nouveau NPAC.
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