Jules Ferry et la grève
A la veille du 29 janvier dont les centrales syndicales voudraient faire "le jour de toutes les luttes" et où le reste de Français se demandent comment ils vont pouvoir faire leur boulot, il m'a paru utile d'indiquer à nos chers enseignants l'état des réflexions d'un certain Jules Ferry, Président du Conseil et Ministre de l'Instruction Publique. Cet homme se souciait de l'enseignement moral et civique et a adressé aux instituteurs la circulaire que vous trouverez en cliquant sur "circulaire".
"Il dépend de vous, Monsieur, j'en ai la certitude, de hâter par votre manière d'agir le moment où cet enseignement sera partout non seulement accepté, mais apprécié, honoré, aimé, comme il mérite de l'être. Les populations mêmes dont on a cherché à exciter les inquiétudes ne résisteront pas longtemps à l'expérience qui se fera sous leurs yeux. Quand elles vous auront vu à l'œuvre, quand elles reconnaîtront que vous n'avez d'autre arrière-pensée que de leur rendre leurs enfants plus instruits et meilleurs, quand elles remarqueront que vos leçons de morale commencent à produire de l'effet, que leurs enfants rapportent de votre classe de meilleures habitudes, des manières plus douces et plus respectueuses, plus de droiture, plus d'obéissance, plus de goût pour le travail, plus de soumission au devoir, enfin tous les signes d'une incessante amélioration morale, alors la cause de l'école laïque sera gagnée, le bon sens du père et le cœur de la mère ne s'y tromperont pas, et ils n'auront pas besoin qu'on leur apprenne ce qu'ils vous doivent d'estime, de confiance et de gratitude."
Si déjà vous ne travaillez pas ce 29 janvier, prenez un peu de temps pour méditer ces quelques lignes et notez quelles étaient les exigences de ce ministre de l'instruction publique.