Rechercher l'effet de levier
La dépense publique, celle de l'Etat, des communes et des grandes entreprises publiques est le moyen le plus simple de combattre la récession. Encore faut-il sélectionner le type d'investissements qui doit être favorisé. Les dépenses de fonctionnement n'apportent rien, il faut donc les cadrer plus que jamais.
En revanche, les investissements qui améliorent les transports, les activités portuaires, les créations de zones d'activités, les lignes et matériels ferroviaires, les programmes du bâtiment, la modernisation de la production sont immédiatement efficaces sur l'activité économique du pays, d'une région ou des collectivités locales. Il faut que ces investissements dégagent une rentabilité importante. Nous pourrons ainsi chercher les financements pas seulement dans nos fonds propres, forcément limités, mais aussi auprès des banques et sur les marchés financiers afin de bénéficier d'un effet de levier, c'est à dire d'investir plus et mieux.
Depuis la nuit des temps, les économistes nous vantent les avantages de l'effet de levier. Archimède était un savant grec né en 287 (av JC). Il aurait vécu 75 ans et a dit : " Donnez moi un point d'appui solide et je soulèverai la Terre". C'est l'effet de levier. Plus tard, ce sont Richelieu, Colbert puis Napoléon 1er et III qui ont utilisé l'effet de levier et la force des commandes publiques.
Notre gouvernement a décidé de relancer l'activité économique en débloquant 26 milliards d'euros qui doivent être investis le plus vite possible. Comme ces 26 milliards ne sont pas disponibles dans notre trésorerie et qu'il n'est pas possible de les chercher par l'impôt, Nicolas Sarkozy a choisi de laisser grandir le déficit de la France, quitte à dépasser les 3 % du PIB (produit intérieur brut) fixés à Maastricht. Il a eu raison car nous pourrons rétablir les équilibres grâce à la rentabilité des investissements réalisés, dans les deux ou trois années suivantes.
Enfin, le Président Obama s'apprête à faire la même chose même s'il doit, pour cela, actionner la "planche à billets".