Le cyclone Nargis en Birmanie
Dans la nuit du 3 au 4 mai 2008, le cyclone NARGIS a ravagé le sud de la Birmanie (46,2 millions d'habitants). Les militaires au pouvoir ont annoncé 30 000 morts dans les premiers jours après la catastrophe. Nous en sommes aujourd'hui à 133 000 morts et disparus et le pays reste fermé aux secours humanitaires qui viennent du monde entier. La junte dictatoriale ne laisse entrer personne bien qu'elle soit incapable de porter secours à la population sinistrée.
Malgré la visite du Secrétaire Général de l'ONU, une véritable chape de plomb couvre le pays (voir article précédent). Le généralissime Than Swee évalue le coût de la reconstruction à 10,7 milliards de $. Il accepte l'aide financière des pays donateurs, principalement occidentaux, mais refuse toujours les visas aux membres des ONG qui veulent en priorité secourir les populations et voir où irait cette aide.
La plus grande méfiance reste de rigueur avec des interlocuteurs birmans si peu recommandables. Manifestement, pour eux la vie humaine n'a pas de grand prix, même celle de leur peuple. Celui-ci a déjà payé cher pour le savoir depuis le putsch des militaires en 1962 et la répression sanglante de 1988 (10 000 morts).