Les criminels à la "une", trop souvent.
Il est plus que temps de se mettre autour d'une table pour redéfinir le rôle de la presse écrite et télévisée. Le problème que je dénonce, existe depuis bien longtemps mais il ne cesse de s'aggraver. Les journalistes sont quotidiennement face à la question de la survie de leur support. Le tirage des journaux et magazines et l'audience des chaines de télévision et des radios sont directement liés à leurs bénéfices et garantissent - ou non - leur indépendance.
Alors, faut-il satisfaire le voyeurisme des clients, cultiver les scoops et la recherche du sensationnel, flatter les plus bas instincts des lecteurs et téléspectateurs ?
Depuis plusieurs jours, on met en avant le sinistre bodein, le dangereux ferrara et d'autres, on publie leurs photos en bonne place, on développe leurs méfaits et on s'extasie devant leur singularité. Messieurs les journalistes, parlez-moi d'autre chose et si vous êtes à court d'idées, je peux vous indiquer des faits et des actions qui méritent d'être portés à la connaissance du public.
Le succès et la pérennité de vos publications écrites ou télévisuelles peuvent se fonder sur la qualité de votre travail si vous nous habituez à élever le niveau.