La croissance : un mot insensé pour la gauche !
"Décidément, l’INSEE est une institution bien cruelle, un oiseau de mauvais augure dont les verdicts mettent les utopies en face des réalités, comme l’envers de médailles dont on aurait voulu considéré que l’avers. La croissance est en berne. La croissance n’est pas au rendez-vous. Elle stagne à 0% au second trimestre, très en-dessous des hypothèses –optimistes – que l’actuel gouvernement avait formulées et sur lesquelles il comptait pour réussir son plan de redressement. Las, trois fois hélas, les dieux nous maudissent, la croissance est en berne, le chômage ne cesse de grimper et les engagements européens de la France ne seront pas tenus !
La réalité est têtue, mais le gouvernement en tire-t-il les leçons qui s’imposent ? Et que dit-il ? Dans un élan d’autocongratulation faussement modeste, il estime avoir mené la bonne politique et faire ce qu’il y avait à faire. Diantre ! Et si la croissance, la gueuse, fait défaut, ce n’est pas de sa faute, c’est celle de la zone euro, de la soi-disant politique d’austérité et, surtout, celle de l’Allemagne ! Ah, s’écriait Clémenceau au début du siècle précédent, l’Allemagne paiera. Il s’agissait alors de l’Allemagne de Bismarck, aujourd’hui c’est au tour de celle de Merkel. Pour l’écolier qui n’a pas rendu sa copie, toutes les excuses sont bonnes ! De surcroît, entretenir ce mythe de l’Allemagne coupable ravive une germanophobie de mauvais aloi et contreproductive, surtout au regard des menaces qu’elle fait peser sur la zone Euro.
Peut-être faudrait-il envisager que la croissance soit, non le préalable, mais la conséquence, le résultat d’un ensemble de facteurs où interviennent des éléments conjoncturels et des politiques adaptées sur mesure. Peut-être la croissance fait-elle défaut lorsque les éléments de conjoncture ont été surestimés et les politiques mal adaptées. Le 12 mai 2012, l’actuel président de la République a passé avec les français un pacte de politiques de demandes, lesquelles conduisent inévitablement à l’inflation des dépenses publiques et des impôts. Hélas, comme chacun sait, sauf peut-être le président lui-même, les politiques de demande ne sont compatibles qu’avec une croissance acquise. Et son pseudo-revirement vers une politique d’offre, le 18 janvier 2014 avec le pacte de responsabilité, n’a fait que désorienter son électorat sans obtenir l’adhésion des forces qu’il n’a cessé de dénigrer tout au long de sa campagne.
Quelle posture désormais imposeraient la grandeur et la prospérité de la France ? Persister dans le déni ou remettre son mandat en jeu ! "
Cet article paru dans le blog "A Contre courant" (cliquez sur le titre), est une analyse objective de la situation de la France. J'ajoute aux propos très mesurés de Roland GOELLER, l'auteur, qu'il faudrait que le président et son équipe ait du courage pour mettre fin à leurs funestes tentatives mais il n'en ont pas.
Et vous, chers amis, si vous aviez des capitaux personnels que vous voudriez faire fructifier, pensez-vous que le moment serait bien choisi ? Ouvrir un commerce, créer une entreprise, embaucher des salariés en France, feriez-vous confiance à ceux qui nous gouvernent ? Ce n'est évidemment pas possible dans ce contexte où le gouvernement dit tout et puis n'importe quoi.
M. VALLS proclame : "On ne change rien"; un autre appelle Mme MERKEL au secours; M. SAPIN menace : "les entrepreneurs français doivent prendre des risques, on leur a tout donné". Voilà qui confirme une méconnaissance totale de la part de notre gauche, véritable bonnet d'âne de l'économie. Et pourtant, elle se croit encore totalement légitime, alors qu'elle est totalement inefficace. Le mur vers lequel, ils nous conduisent est énorme et ils ne le voient pas.